Chansons nature et randonnée
Différents thèmes : le béluga du Saint-Laurent, le caribou de la Gaspésie, le canard de Kamouraska, l'écologie en général, Anticosti, le parc du Bic, le canot-camping, la randonnée pédestre, le printemps, le fleuve maritime, le soleil.
BélugaPrestation à la télé de la SRC, parallèlement à la campagne d'adoption de béluga, fin des années '80.
Les vieux t'appellent le marsouin blanc
d'autres te nomment le béluga
mais ce qui compte bien avant
c'est que tu soiye encore là
Avant de voir la Grande Hermine
t'avais jamais vu de gros bateaux
à ce moment se termine
la belle histoire de ton troupeau
Depuis c'temps-là t'en a mangé
des claques su'l'nez des tapes dans l'dos
depuis c'temps-là pauvre de toué
t'as jamais connu de vrai repos
Pi même si t'avais des frères dans l'nord
de toué y voulaient rien savoir
y t'ont laissé à ton mauvais sort
de toute façon qu'est-ce qu'y auraient pu ben faire
Y t'ont recherché pour ta graisse
y t'ont chassé pi pêché des deux bords
pour la lanterne ou la fournaise
t'étais brillant mais rien qu'une fois mort
Pi une fois y en a qui ont paniqué
pensaient qu'tu mangais toute la morue
y ont commencé à te bombarder
t'avais quasiment toute l'armée au cul
Pi un beau jour l'état s'est enfin dit
faut arrêter d'y tirer dans l'dos
mais y ont oublié que leus cochonneries
continuaient de toute salir ton eau
Ca fait qu'au lieu de te rétablir
même si y avaient serré leurs fusils
t'as continué à dépérir
où c'est qu'y sont toute passés tes p'tits
Les p'tits gars du gouvernement
disent qu'y s'occupent ben de toué
mais pour eux t'es pas assez important
on dirait presque qu'y t'ont oublié
Pi comme tu n'avais pas assez
v'là qu'les touristes nous arrivent en tas
y veulent te voir c'est pour ça qu'y ont payé
c'est qui l'animal qu'y a commencé ça
Les vieux t'appellent le marsouin blanc
d'autres te nomment le Béluga
mais ce qui compte ben avant
c'est que tu soiye encore là
Les vieux t'appellent le marsouin blanc
d'autres te nomment le Béluga
mais ce qu'il faut dorénavant
c'est s'arranger pour que tu reste là
Par un après-midi d'été
m'en allant promener
le long de mon petit sentier
la grive ait rencontré
ma douce amie au chant flûté
qu'as-tu si attristée
mes compagnons sont en danger
voulons te parler
Et vers la mer elle m'amena
dans une baie ils étaient là
il y en a qui venaient des bois
d'autres du ciel étaient rois
certains que le fleuve délégua
et ceux du marais d'en bas
de leurs semblables étaient la voix
avaient message pour moi
Le caribou en premier dit
ma forêt on a détruit
le béluga déplora lui
que son peuple s'éteignit
le faucon tremblait pour sa survie
mourraient tous ses petits
enfin le saumon se plaignit
des pièges qu'on lui tendit
L'orignal jusque là muet
s'avança un peu inquiet
tes frères n'ont plus de respect
ils brisent les lacs les marais
ils crachent les poisons du progrès
ils aiment le sale et le laid
ils jettent partout leurs déchets
souillent rivières et forêts
Écoute ce que je vais te dire
une dernière fois pour t'avertir
si la nature se retire
vous pouvez craindre le pire
ils vous faudra réagir
si vous ne voulez périr
il faudra vous en souvenir
si vous tenez à un avenir
C'est le message que m'a laissé
mon amie du bois d'à côté
mais pour qu'il soit réalité
ne suffit point de parler
il faudra bonne volonté
réfléchir et changer
la grive pour nous le rappeler
le soir va nous le chanter
Salut Caribou qu'est-ce tu fais par ici
t'es venu te réfugier
parait qu'dans l'sud ça fait dur en titi
depuis qu'les blancs sont arrivés
Ca coupe, ça défriche, ça laboure partout
y t'as fallu décamper
y brisent, y bousculent, y arrachent tout
y appelle ça coloniser
J'pense que t'as ben fait de rester par ici
Tu s'ras pas trop dérangé
Tu vas voir c't'un beau p'tit coin de pays
Ça va t'permettre de souffler
J'pense que t'as tout c'qui t'faut par ici
des abris pi du manger
pi comme tes p'tits frères dans l'nord du pays
une toundra pour courailler
R'garde caribou t'as tout un territoire
des grosses montagnes pi des coulées
des beaux paysages y en a plein à voir
en hiver comme en été
Pis pour être sûr que tu s'ras pas dérangé
y ont appelé ça un parc
l'exploitation d'vait y être contrôlée
juste les perches pi les kodaks
R'garde les dont v'nir avec leus drôle de face
avec des haches pi des pioches
J'pense qu'y veulent se faire une p'tite piastre
avec ton bois pi tes roches
As-tu vu ça ça roule, ça bûche partout
va-t-y falloir décamper
y brisent, y percent, y bousculent tout
y appellent ça se développer
J'pense caribou que je me suis trompé
t'étais pas mieux par ici
j'pensais vraiment qu'on aurait pu t'aider
mais c'est plutôt mal parti
Un moment donné y en a d'autres qu'y se sont dit
maudit qu'on est niaiseux
on a le plus beau p'tit coin de pays
on l'laisse détruire à p'tit feu
Y sont assis pi y ont pensé
y faudrait ben réagir
ce coin unique y faut le protéger
tout de suite et pour l'avenir
Y ont décidé de se faire un papier, une législation
c'était écrit que bientôt s'rait créé
un parc de conservation
Vas-y caribou dis-le et dis-le fort
à l'orignal et au chevreuil
la perdrix, l'alouette, la martre, le castor
à l'ours pi à l'écureuil
Vas voir le saumon dans sa rivière si belle
la truite des lacs et ruisseaux
vas-y caribou lance leur la nouvelle
pour vous un parc tout nouveau
De leur côté pour ben te l'arranger
y vont s'forcer la caboche
faudrait aussi qu'y veillent à le garder
contre les têtes de pioches
Si tu permets j'inviterais mes amis
pour venir vous visiter
Y vont l'respecter j'te l'garanti
ce coin si tant désiré
Venez, venez gens de tous les pays
écouter et admirer
venez c't'au coeur de la Gaspésie
cette grandiosité
Venez vous promener sous ce ciel si pur
respirer ce grand silence
venez goûter ce morceau de nature
vrai symbole d'espérance
Pour ceux qui avec toi caribou
ont décidé de tenir le coup
Dans ce pays il y avait la mer
des lacs et de belles rivières
Un fleuve et de grandes forêts
des îles et des marais
Dans ces milieux toute une vie
des plus grands jusqu'aux tous petits
des êtres en constante agitation
pour la survie des générations
Là-bas un chevreuil et son allure élancée
sa robe blonde et sa curiosité
Dans nos ruisseaux et lacs des poissons par milliers
de l'épinoche à la mouchetée
Il y avait aussi des hommes à la peau foncée
de tout ça ne pouvaient se passer
Ils respectaient la terre l'eau le ciel
ne leur prenaient que l'essentiel
Mais un jour l'homme blanc arriva
dominer tout cela il décida
Après avoir vaincu les premiers habitants
il s'en prit à leur environnement
Si bien qu'aujourd'hui de ce beau pays
on a perdu une bonne partie
La soif de puissance, de profit et d'argent
a effacé l'amour et le bon sens
L'eau, l'air, le sol en train d'étouffer
de ce que le progrès leur a craché
La laideur et le bruit ont tout envahi
la ville et l'arrière pays
mais faudra-t-il se retrouver dans un enfer
avant de réagir mes frères
Il est encore temps de tout arrêter
nos habitudes modifier
Afin qu'un beau jour notre pays retrouvé
tous puissent y vivre en toute sérénité
Salut camarade de l'Isle-Verte
tu m'passerais-tu un peu de couverte
depuis que'ques années moi j'en ai pas
je suis le canard de Kamouraska
J'restais sur une belle grande batture
j'y trouvais refuge et nourriture
y avait aussi les pluviers, les hérons
les vagues, les marées, l'air salé si bon
J'arrivais en même temps que le printemps
avec une p'tite mère qu'j'avais connu dans l'temps
on faisait des p'tits, on restait tout l'été
pi on sacrait l'camp l'automne arrivé
Un jour y s'sont dit dans un ministère
pour sauver not' job qu'est-ce qu'on pourrait faire
y ont décidé de se faire tout un ouvrage
pi tant pis pour les maudits marécages
Les gens d'la place étaient bien d'accord
tous c'qu'ils voulaient c'est cultiver moins tard
ça fait qu'ils ont fait tout un aboiteau
pour sécher les champs un p'tit peu plus tôt
Mais y en avait d'autres qui protestaient
c'pas nécessaire de scraper l'marais
on peut sauver les battures, les moissons
dans l'fond y avaient mauditement ben raison
Ca fait qu'la chicane a commencé
pi c'est sur not' dos que ça s'est passsé
les ministres s'faisaient poser des questions
y savaient pas trop quoi répondre de bon
Ca fait que c't'année j'm'en viens par icitte
pour me trouver un p'tit coin qui m'abrite
dis-moi ton marais y est dont ben conservé
pour moi c'pas la même gagne qui l'a arrangé
Merci camarade de l'Isle-Verte
de m'avoir passé un peu de couverte
me v'là rendu pensionnaire de l'état
adieu le canard de Kamouraska
Enregistré à la radio communautaire de Rimouski et transmise à celle de Port-Menier (ou Havre-St-Pierre, me rappelle plus!)
Échouée au bout d'un petit océan,
tu regardes la fille de la mer.
Ton histoire est celle du temps,
à la fois récente et millénaire.
Solitude,
grandiosité,
pleinitude,
tranquillité.
Tu émerges de la brume,
immense vaisseau enroché.
Sur ton récif cette écume,
piège pour qui ne sait t'approcher.
Et cette rivière
où coule l'émeraude.
Et cette tourbière
où le chevreuil rôde.
Et cette falaise qui gronde,
en plongeant dans la mer.
Et cette vallée profonde,
où plane le mystère.
Et tous ces gens qui ont choisi de t'habiter
qui te gardent, te protègent.
et tous ces gens qui viennent te visiter
qui te chassent, qui te pêchent.
Et tes navires, tes phares et tes maisons
qui vibrent de leurs aventures.
Ce visionnaire, son rêve et son ambition
qui façonnèrent ta nature.
Île aux cents milles trésors,
aux rivages si changeants.
Oh calme paradis du nord,
où s'est arrêté le temps.
Tes chutes coulent dans mes souvenirs
comme dans l'intimité de ta roche
et tu replonges sans avertir
dans la brume qui s'approche.
Anticosti, oh plaisir...
Anticosti, au plaisir de te revenir...
Je connais un coin de pays
où je t'emmènerai
l'air est bon c'est pas loin d'ici
je t'y promènerai
on verra des animaux
des arbres et de belles fleurs
des paysages si beaux
et de pures couleurs
Plusieurs petites baies
avec des noms si drôles
où le vent et la marée
viennent jouer à tour de rôle
il y en a de sable et de pierres
que sillonnent les bécasseaux
d'autres avec un tapis vert
où vont canards et bihoreaux
Viens donne-moi la main,
viens on y sera bien
on marchera lentement
pour savourer plus longtemps
Quatre ou cinq petites îles
pleines d'histoires et de légendes
que la brume des matins tranquilles
va dévoiler si tu sais attendre
au large sur la plus petite des deux
lumière qui guide navires
où le canard couve ses œufs
traversera quand petits en sortir
Regarde là-bas au lointain
allongés sur un gros rocher
une famille de loup-marins
en profite pour se délasser
sous ce soleil si généreux
qui réchauffe l'air et les cœurs
qui fait briller ce ciel si bleu
dans la mer à la grandeur
Et si on quitte la mer
pour le sommet le plus haut
on passera par l'érablière
où demeure le puissant oiseau
sur la montagne une fois rendus
après vertige goûté un peu
c'est le pays à perte de vue
ce coin si beau et mystérieux
Tu sais ma fille c'est non loin d'ici
qu'un jour j'ai connu ta mère
par une journée comme aujourd'hui
sur une plage près des eiders
c'est pourquoi j'aime bien cet endroit
que j'apprécie y revenir
parce que pour moi chaque fois
c'est une récolte de souvenirs
Viens donne-moi la main
viens on reviendra demain
et ce soir en s'endormant
on y rêvera longtemps
A cheval sur ma petite moto
je t'emmènerai sur tous les chemins d'été
au p'tit matin on partira très tôt
pour aller voir tous les coins du comté
Nez au vent et les yeux pleins de paysages
avec toi petite fille chérie
oui on s'en fera plein de p'tits voyages
pour découvrir notre pays
Je t'emmènerai voir des lacs et rivières
où on taquinera la mouchetée
et bien sûr on ira sur le bord de la mer
voir le soleil se coucher
On se préparera un bon petit goûter
qu'on dégustera sur l'heure du midi
assis sur la plage à attendre la marée
le grand air ça ouvre l'appétit
On fera le plein de soleil et de vent
une bonne provision d'énergie
sans oublier ben sûr un peu de carburant
not' cheval mécanique a soif aussi
Un phare un moulin une maison un musée
c'est toute une histoire à regarder
un parc un marais une chute un sentier
c'est toute une nature à visiter
Prestation à la télé de Québec dans le cadre de la promotion de ma reconstitution historique de l'enquête sur le naufrage de l'Empress of Ireland.
Tu es bleu ou de gris
selon l'humeur de ton ciel
dans ton eau quand le soleil relui
tu te pares de milliers d'étincelles
tu es aussi d'un blanc immense
quand la froidure nous arrive
tu deviens d'un grand silence
de ton spectacle tu nous prives
Fleuve de beauté
de lumière
d'été
d'hiver
Les bateaux glissent sur ton dos
qu'ils soient de bois ou d'acier
beaucoup dont l'hélice fouette les flots
d'autres par le vent poussés
il y a pour guider les capitaines
des hommes qui te connaissent bien
des phares avec leur sirène
qui les saluent dans le lointain
Fleuve d'histoire
de voyage
de départ
d'arrivage
Tu coules entre de beaux rivages
qu'ils soient de sable ou de roches
des caps des baies des marécages
des îles où la brume s'accroche
tu accueilles de grandes rivières
autant que les petits ruisseaux
et aussi arrivant de la mer
la montante qui gonfle tes eaux
Fleuve de battures
d'eau salée
d'air pur
de marée
Tu es parfois cruel et méchant
avec les navires tu t'amuses
tu les lances contre les brisants
de ta force tu abuses
et quand tu descend ton voile
dans ton lit l'infortuné marin
y éteint sa belle étoile
chez lui jamais ne revient
Fleuve de malheur
de soupir
de pleurs
de délire
Ton ventre est plein de vie
des poissons des coquillages
des phoques des baleines aussi
des oiseaux au chaud plumage
bien que les hommes te salissent
qu'ils ignorent ta façon de vivre
tu leur ouvre tes coulisses
tes richesses tu leur livres
Fleuve de bonté
de contradiction
de diversité
de profusion
Et aussi tu me rappelles
le jour où j'ai connu
une douce belle
ma compagne est devenue
j'ai souvenance de longues soirées
près du feu étendus sur la plage
regardions la boule rouge se coucher
et de la blanche attendre le mirage
Fleuve d'amour
d'amitié
de jour
de nuitée
Tu remplis les poètes
de tes rimes de tes mots
et à certains tes vagues tu prêtes
pour y tremper leur pinceau
le son du ressac et de ton vent
crée de douces mélodies
enfin d'autres en un instant
te fixent pour la vie
Fleuve de chansons
de racontages
d'inspiration
d'images
Premier prix auteur-compositeur-interprète lors des fêtes du centenaire de Pointe-au-Père. Nouvel: nom du père missionnaire associé à l'origine de la paroisse de Pointe-au-Père, à l'est de Rimouski.
Tu es née presque dans la mer
tu as grandi dans la forêt
derrière toi c'est la tourbière
et devant l'étonnant marais
Chez toi on voit le fleuve bleu
de beaux rivages des îles aussi
couchers d'soleil rouges de feu
pi t'es pas loin d'la Gaspésie
Avant arrêtaient les navires
pour prendre leur guide du fleuve
au capitaine ils savaient dire
comment faire la manœuvre
Près du vieux quai est installé
un petit groupe de chercheurs
là où jadis un traversier
amenait au nord les voyageurs
Ceux qui travaillent à la ville
viennent dormir entre tes bras
ils aiment ce p'tit air tranquille
qui vagabonde sous ton toit
Ton clocher guide les pèlerins
qui y viennent chaque année
ton phare dirige les marins
sur lui ils peuvent compter
Tu es né presque dans la mer
et tu grandis dans la forêt
rappelle-toi de ce vaillant père
qui un jour ton nom te donnait
Tu as vécu de belles années
mais garde confiance en l'avenir
t'as plein de choses à révéler
vois-y et garde le sourire
De bon matin quand j'me suis réveillé
ça f'sait pas longtemps qu'le jour s'était pointé
j'me suis d'mandé quoi faire aujourd'hui
j'me suis décidé d'aller voir mon beau pays
j'suis parti après que'ques bouchées pi un café
avec moi une p'tite bouffe j'ai emportée
j'suis parti du côté du soleil levant
su' l'bord du fleuve dans le sens du courant
Pas loin d'la Pointe en passant par le marais
comme d'habitude, j'ai vu qu'le héron y était
salut grand cou, la pêche es-tu bonne
ben oui grand fou c'est pas pire ça s'adonne
j'ai continué un peu plus loin su' l'bord d'la mer
j'ai vu toute une famille de beaux canards eiders
salut la gagne vous m'avez l'air d'être ben
pour sûr, ça nous fait un beau p'tit coin, coin, coin
Lâchant le fleuve j'suis monté par en arrière
j'suis arrivé dans une étrange tourbière
pleine de drôle de plantes, des grosses des p'tites
parait même qui en a qui mangent des bibittes
plus j'marchais, plus j'rentrais dans la forêt
c'tait plein de fleurs, les oiseaux jacassaient
les parfums voyageaient, le vent dans les feuilles
les papillons s'promenaient, salut l'écureuil
Passé midi j'ai débouché su' l'bord d'un lac
c'tait l'temps d'manger j'ai ouvert mon p'tit sac
j'ai placoté avec les fauvettes, les huarts
pi j'suis parti, commençait à se faire tard
j'suis descendu le long d'une petite rivière
j'ai vu un gros poisson qui r'venait de la mer
dis-moi saumon, comment tu fais pour te r'trouver
pas dur, la rivière est venu m'chercher
Au bout d'la rivière me v'là enfin dans une p'tite baie
c't'un peu plus frais j'respire l'air salé
le ciel est plein de couleurs, les bihoreaux s'promènent
le vent est caché pi la marée s'amène
le soleil est fondu, j'me fais un p'tit feu
les oiseaux s'unissent pour y chanter un adieu
le bois crépite, la lune qui arrive
moi tout r'posé, l'esprit me part à la dérive
C't'une belle journée pour visiter mon beau pays
l'temps est beau, ça sent bon
le soleil, les plantes, les bêtes sont d'la partie
y a d'quoi d'beau dans les environs
Partons partons ohé oh oui
partons partons la mer est belle
partons partons oh mon ami(e)
partons partons comme le dit la chanson
Partons partons ohé oh oui
partons partons le vent nous appelle
partons partons oh mon ami(e)
partons partons comme le dit l'horizon
Sortons toute la voilure
et préparons notre allure
et si le temps le temps est bon
oui nous en profiterons
Tire tire sur cette drisse
et que la voile se hisse
je larguerai les amarres
et tu tiendras tiendras la barre
File file mon beau bateau
et vole sur les flots
en compagnie des éperlans
des baleines et des goélands
Regarde au loin cette lumière
elle nous servira de repère
sur cette route des anciens
pilotes capitaines et marins
Et l'ancre nous jetterons
dans une petite baie
tranquillement nous regarderons
le soleil se coucher
Doucement nous dormirons
par la vague bercés
au matin nous nous éveillerons
avec la brise ensoleillée
Rivière-Hâtée : secteur Est de la municipalité du Bic, dans le Bas-Saint-Laurent.
C't'une belle journée pour aller sur la plage
dans l'auto j'ai tout mis les baggages
tu peux dire aux enfants d'embarquer
faut bien partir si on veut arriver
on va aller à la place que t'aime tant
tu sais où qu'on sait connu dans l'temps
C'est pas long on est déjà arrivé
laisse les paquets j'vas m'en occuper
tu t'en vas voir ta copine de toujours
dis-lui pour moi le plus beau des bonjours
les filles pi moi on va prendre le p'tit ch'min
on va descendre en se tenant la main
On va traverser la voie ferrée
pis sur la plage on va s'installer
j'vais mettre les bouteilles dans la p'tite source
la collation à l'abris de vos frimousses
r'gardez en haut c'est maman qu'est-ce qu'a dit
a s'en vient m'semble c'est ça que j'ai compris
T'as ben raison, c'est une belle journée
les enfants sont dans l'sable en train de jouer
ça leur prend pas grand chose pour être heureux
dans l'fond on est ben pareil comme eux
un beau p'tit coin pi un peu de chaleur
soleil qui s'mire dans l'eau v'là not' bonheur
Le fleuve est beau, la brise légère
les canards se promènent sur la mer
le sable est chaud et l'air salé
oui c'est l'été faut en profiter
tiens la grande sœur qui vient nous visiter
est ben fine a nous invite à souper
R'gardez-moi dont ce coucher de soleil
y a rien d'plus beau c'est jamais pareil
le p'tit pinson qui se met à chanter
avec les grives pour l'accompagner
on va se faire un beau feu de foyer
ça va bien finir cette belle journée
Les p'tites sont fatiguées j'vais les coucher
pis on va sortir s'a galerie pour veiller
viens mon amour assis-toi sur mes g'noux
les couleurs sont belles et le temps est doux
on va r'garder s'illuminer le ciel
comme on faisait dans l'temps tu t'en rappelles
pis un beau soir quand les enfants s'ront grands
s'a plage on ira se serrer tendrement
Tiens revoilà le printemps
il est là mon enfant
revoilà le beau temps
bienvenue printemps
Il est là
avec sa joie
il est là
pour toi et moi
Et finie la patinoire
sortons la balançoire
à la neige au revoir
soleil viens nous revoir
Et finis les traîneaux
sortons les vélos
l'air est plus chaud
le temps est plus beau
Le bord du lac on va longer
en taquinant la mouchetée
encore une autre belle journée
tout là-bas c'est la rivière
En laissant le canot glisser
y faut se préparer
les bagages ben attacher
tout là-bas c'est la rivière
Ce calme après avoir goûté
c'est la rivière toute agitée
je l'entend nous inviter
tout là-bas c'est la rivière
toute proche est la rivière
toute là est la rivière
Et manie bien ton aviron
prends garde au tourbillon
savoure là ton émotion
tout au long de la rivière
Tiens-le bien ton équilibre
sens-tu le canot qui vibre
on se sent bien on se sent libre
tout au long de la rivière
Arrivés près du cèdre penché
ça ralenti on va souffler
ça fait rien que commencer
tout au long de la rivière
Et v'là un autre rapide
l'cœur bondit l'esprit se vide
tiens les canards qui nous guident
tout au long de la rivière
Surveille-toi y a une grosse roche
faudrait pas qu'on accroche
r'garde les vagues qui s'garochent
tout au long de la rivière
Y a une grande chute en avant
on f'ra l'tour en marchant
toute cette eau c't'impressionnant
tout au long de la rivière
Et on reprend notre aventure
passe à gauche de la batture
goûte donc cette eau si pure
tout au long de la rivière
Après une petite pause
tu vas voir dans la grande fosse
le saumon qui s'repose
tout au long de la rivière
Faudrait penser à s'trouver
un p'tit coin pour la nuitée
une place tranquille pour camper
tout au long de la rivière
Sur une p'tite pointe gazonnée
on va arrêter pi s'installer
sort la bouffe, l'feu est allumé
tout au bord de la rivière
R'garde-moi dont les couleurs dans l'ciel
j'te dis qu'la nuit va être belle
écoute les oiseaux qui s'appellent
tout au bord de la rivière
Tiens la lune qui vient nous saluer
une étoile filante qui essaie de s'cacher
en s'endormant on va écouter
la chanson de la rivière
C'est l'matin faut s'réveiller
l'soleil est déjà l'vé
c'est l'temps de rembarquer
tout au long de la rivière
Et reprend ton aviron
la descente continuons
l'temps est frais l'air est bon
tout au long de la rivière
Tiens là-bas c'est le fleuve tout bleu
la fin de not' voyage heureux
mais on va s'reprendre sous peu
tout au bout de la rivière
Salut soleil ça fait plaisir
de te voir revenir
nous éclairer, nous réchauffer
et égayer notre journée
Salut soleil depuis qu't'es levé
tout est joyeux et animé
les p'tits oiseaux sont envolés
et les mulots tous énervés
Salut soleil y est près de midi
tu nous as mis en appétit
on va manger à ta santé
les p'tites choses sucrées que t'as fait pousser
Salut soleil y est près de deux heures
tu fais sentir toute ta chaleur
on va s'détendre à l'ombre un peu
pour le moment c'est ce qui a de mieux
Salut soleil on vient de souper
ce s'ra pas long tu vas te coucher
avant d't'en aller tu vas nous faire
toute une flambée du ciel pi d'la mer
Salut soleil de mes souvenirs
oublie pas de nous revenir
nous éclairer nous réchauffer
et égayer notre journée