Chansons pour Louise

Seconde partie


SENTIER DE CHAIR

Il m'attend, j'en suis certain
il chuchote: trouve mon chemin
sur ton oreille je vagabonde
ce lobe que ma bouche inonde
je glisse ton cou invitant
vogue sur un vaisseau haletant
une pause sur épaule si belle
réconfort éternel

Distrait, dans ton dos je m'égare
sous mes effleures tu te carres
il reprend son subtile appel
et je poursuis mon rituel
au détour d'une nuque angélique
le voilà sous son voile pudique
il appelle mes doigts hésitants
et me dit: "Je suis là, je t'attends"

Tout tremblant, je le découvre
il devient fleur qui s'ouvre
il m'invite à la tendresse
je l'embrasse, je le caresse
il préambule le plaisir
vers lequel il désire
que nous soyons emportés
ce sein que je n'osais toucher...


UNE CHANSON À FAIRE

Je voudrais créer, une belle chanson
pour exprimer, toutes ces sensations
qui me viennent, quand tu es là
ou qui sont miennes, quand je pense à toi

Je voudrais écrire, une grande chanson
qui pourra décrire, toutes les émotions
qui me remplissent, quand je te sens
qui m'envahissent, quand je t'attends

Trouverais-je ces mots pour bien rendre
de ton visage la beauté
arriverais-je à bien faire comprendre
de ton âme les subtilités

Je voudrais penser, une tendre chanson
pour te lancer, mon invitation
à partager, tout cet amour
accumulé, au fil des jours

Et je cherche les mots, les plus beaux
et je cherche les mots, les plus chauds
et je cherche les mots, les plus doux
et je cherche les mots, les plus fous
et je cherche les mots


MARÉE MESSAGÈRE

Assis, devant le grand fleuve
je regarde le courant
qui de souvenirs m'abreuve
et qui vers toi descend
J'envie cette marée
qui peut-être t'enveloppera
quand dans les flots salés
comme une sirène tu plongeras

Je contemple les goélands
près du lieu de ma jeunesse
vogue mon esprit allègrement
au gré des vagues qui roulent sans cesse
En face de moi une grande île
ah comme je me priverais
de toute cette vie facile
pour que ce soit celle où tu es

Que donnerais-je pour te voir à l'instant
seule sur la plage
me tendant des bras invitants
aussi larges que le rivage
Mais mon cœur doit se contenter
des rêves qu'il manigance
heureusement en quantité
pour survivre ton absence

Je pose un baiser de tendresse
sur une fleur rose
je la respire, la caresse
et sur l'onde la dépose
Vas, portée par la houle
transmets-lui mon message
son existence me saoule
je languis de son arrivage

Il n'est pas facile de t'aimer
quand tu es si loin de moi
retire-toi puissante marée
porte-lui mon amour là-bas


ORCHESTRE DE CHAMBRE

Toi ma harpe romantique
toi qui me comble de joie
tu feras douce musique
sous la caresse de mes doigts

Toi ma flûte canaille
tu soupireras de plaisir
quand dans tes entrailles
j'insufflerai le désir

Toi ma guitare amante
tu vibreras d'accords effrénés
quand sur ma cuisse frémissante
je te déposerai

Toi ma sensuelle mélodie
tu perdras tous tes silences
quand ma main étourdie
t'emportera dans sa danse

Toi ma gamme émotive
tu seras de passion ascendante
quand rouleras entre tes rives
ma chaude marée montante

Toi ma portée angélique
tu onduleras de jouissance
quand toutes mes notes magiques
en toi jailliront en cadence


TON CHANT D'AMOUR

Quand mes mains se font découvreuses
sur les monts et vallées de ton corps
quand ma bouche se veut goûteuse
et qu'elle déguste, déguste encore

Quand mes doigts sont magiciens
et que colombe tu t'envoles
Quand tes yeux deviennent félins
sous mes caresses folles

Quand ma langue à fleur de peau
te parcours en silence
tu reprends aussitôt
ta sinueuse danse

Quand mon sexe glisse sur le tien
à la rencontre du sublime
il est notre pont, notre lien
de cet instant ultime

Quand mon regard osmose le tien
que ton esprit pénètre en moi
tu m'accueilles en ton sein
et je me sens devenir toi

Tu chantes, tu chantes, tu chantes
tu chantes, tu chantes toujours
Tu chantes, tu chantes, tu chantes
tu chantes ton chant d'amour


SANS TITRE

Une chanson
Pas très longue
quelques notes
un petit poème

Une attention
quelques secondes
une chuchote
je t'aime


LE SENTIER

Je t'ai attendu si longtemps
le long de mon sentier
désormais on peut prendre ce temps
de tendrement s'aimer
Glisse ta main dans la mienne
lançons notre randonnée
vers cette cime sereine
qui veille à notre montée

Devant nous ce lac invitant
j'en ai franchi quelques fois déjà
il est notre défi maintenant
aies confiance et plonge avec moi
Il faudra aussi traverser rivière
qui coule quelque part là-bas
mais avant de trouver la manière
concentrons-nous sur nos pas

Si tu veux regarder derrière
prends bien soin de t'arrêter
car si tu ne le fais guère
tu pourrais trébucher
Riche est ce chemin parcouru
de souvenirs, de doux moments
où il est permis bien entendu
de puiser de temps en temps

Le soleil qui nous accompagne
la nature à perte de vue
et toi ma douce compagne
que demander de plus
glisse ton cœur dans le mien
découvrons ce nouveau paysage
celui des plaisirs sans fin
celui de l'amour sage


EN CADEAU

Tu es le plus joli cadeau
que la vie m'ait donné
tu es ce qu'il y a de plus beau
de toutes mes années

Tu es le plus doux présent
de mon passé de mon avenir
et d'être devenu ton amant
c'est tendresse c'est plaisir
Tu es le plus bel hommage
qu'a reçu ce sentiment
que j'ai enfin sorti de cage
tu m'as fait revivre simplement

Tu es la plus douce attention
de ma tranquille existence
ta flamme rallume ma passion
par ta seule présence
Tu es la plus chaude offrande
quand tu m'ouvres les bras
pour m'accueillir soupirante
tout tout au creux de toi

Tu es la plus grande récompense
de ce qu'il me restait d'amour
tu as pour moi tant d'importance
qu'il grandit à chaque jour
Tu es la plus riche étrenne
ainsi présentée à moi
je suis tien tu es mienne
laisse moi t'ouvrir une autre fois


AMOUR SECOURS

Si tu veux un sourire
pour ensoleiller ton quotidien
regarde celui que tu m'inspires
par magie il t'appartient
Si tu as besoin de chaleur
pour réchauffer tes idées
plus qu'une simple lueur
je te réserve tout un brasier

Si tu espères une écoute
quand tout déborde parfois
ou pour effacer ton doute
mon oreille n'est que pour toi
Et si tu souhaites une caresse
tu seras vite comblée
tu provoques ma tendresse
tu attires mes baisers

Si tu penses que ma main
peut soulager quelque douleur
n'attends pas à demain
je serai ton guérisseur
Si tu comptes sur une épaule
pour y déposer ta peine
laisse-moi le si beau rôle
de te rendre plus sereine

Si tu cherches réconfort
dans tes jours de féminitude
sans attendre sans efforts
je connais tes habitudes
Et si tu désires au fond de toi
être emportée de plaisir
sans hésiter ouvre-moi
tu te laisses si bien découvrir

Tout ça, tout ça...
parce que je t'aime


SIMILITUDES

Comme la biche assoiffée s'approche de l'étang, on s'approchera
Comme la mère délivrée examine son enfant, on s'examinera
Comme l'enfant étonné observe la fleur éclose, on s'observera
Comme le renard doucement apprivoise la rose, on s'apprivoisera

Comme l'oiseau chantant le matin s'ajuste au soleil, on s'ajustera
Comme le loup qui hurle s'accorde à ses pareils, on s'accordera
Comme l'odorat s'adapte aux odeurs de campagne, on s'adaptera
Comme le dauphin bondissant s'harmonise à sa compagne, on s'harmonisera

Comme du cœur se rapproche le délicat message, on se rapprochera
Comme les bernaches s'assemblent pour le grand voyage, on s'assemblera
Comme la pluie bienfaisante se joint aux labours, on se joindra
Comme tendresse et désir accompagnent l'amour, on s'accompagnera

Comme la poupée étreinte par la fillette, on s'étreindra
Comme le vin caresse la luette, on se caressera
Comme le regard embrasse un paysage, on s'embrassera
Comme le goéland aime son rivage, on s'aimera

Comme l'algue patiente s'unit à la marée, on s'unira
Comme confiance et respect scellent l'amitié, on se scellera
Comme l'arbre pour la vie se soude à la terre, on se soudera
Comme l'horizon au couchant se fusionne à la mer, on fusionnera


GLACE DE FEU

Elle était née de la banquise
enfin s'était séparée
De sa maternelle emprise
pour vivre sa destinée
Sous sa couche de glace
un secret peu apparent
Tout au cœur de cette masse
dormait un désir ardent
Tout au cour de cette masse
dormait tout un volcan

Elle s'en allait à la dérive
au gré des courants de la vie
Souhaitant enfin qu'il arrive
le jour de grande folie
Venez, venez approchez-moi
malgré ma froide carapace
Je suis soleil croyez-moi,
libérez-moi de cette place
Je suis soleil croyez-moi,
libérez-moi de cette glace

Les marins qui ne voyaient
qu'un glaçon trop menaçant
Sans hésiter la contournaient
sans espoir la délaissant
Comment révéler ma chaleur
si personne ne me désire
Si froid dedans mon cœur
et toujours craindre de le dire
Si froid dedans mon cœur
et toujours craindre le pire

Et arriva enfin le jour
du chaleureux dauphin
Son cœur était petit four
de sa froidure elle vit la fin
Par cette joie si profonde
voilà magie qui se dessine
Et que cette glace fonde
en jaillit on le devine
Et que cette glace fonde
en jaillit une dauphine

Beau compagnon tu as permis
par ta chaleur ma renaissance
Fêtons ma nouvelle vie
inventons-nous toute une danse
Tant pis tant pis pour les humains
je ne serai pas sirène
Viens mon joyeux dauphin
il y a longtemps que je peine
Viens mon joyeux dauphin
il y a dorénavant que je t'aime


Composée avec l'aide... de Louise !

ÉCHANGE

Quand ton corps chaud contre le mien
dans la fraîcheur du p'tit matin
Pour tes caresses sans malices
qui font de moi parfait complice
Quand tes chansons m'animent le cœur
dans un feutré de pâle noirceur
Pour tes écrits qui me surprennent
me transportent à perdre haleine

Quand tes beaux gestes au quotidien
disent que tu m'aimes, que tu es mien
Pour ta présence, pour ta fête
dans mon âme dans ma tête
Quand ton oreille sent mes problèmes
par tes images deviennent simples
Pour tes paroles qui doucement
viennent réveiller mon cœur d'enfant

Quand ta folie me désinvolte
me branche sur cent milles volts
Quand ta tendresse m'apaise enfin
et portent mes doutes au lointain
Quand la nature nous réunit
dans un bel hymne à la vie
Pour tous ces moments magiques
face au verbe ou la musique

Ces instants que je savoure
m'enveloppent de ton amour
laissons filer les jours
sans promesses sans détours


AVRIL FEBRIL

La rivière se réveille
et coule à ciel ouvert
toute offerte au soleil
et que fonde l'hiver
Les mésanges s'agitent
se préparent joyeuses
pour lancer sans limite
leurs voltiges amoureuses
Tes pas dans les miens
sur la neige croustillante
mes yeux dans les tiens
donne ta main douce amante

Le Bec-scie solitaire
ondule sur le courant
voilà une partenaire
n'attendra pas longtemps
L'eau sans cesse rigole
à travers les gros rochers
poursuit sa course folle
jusqu'au fond de la baie
Mes projets sont les tiens
dans l'air réchauffant
tes espoirs sont les miens
qu'il est bon d'être amants

Sur la grande île des poètes
la batture est bien dégagée
la rive est toute ouverte
aux bernaches affamées
après trop de mois glacés
la marée reprend sa place
bientôt de soucis enneigés
il n'y aura plus traces
Mon cœur pour le tien
bat sans trop de répits
ton corps pour le mien
au rythme des nouvelles vies

Le bleu ouaté du firmament
d'un seul coup nous ensorcelle
et les plantes secrètement
nous préparent un arc-en-ciel
un son nouveau nous réjouit
le chant des vagues sur la plage
qui s'harmonise avec le cri
des oies blanches en arrivage
Ma saison avec la tienne
petit bonheur de printemps
Ta vie avec la mienne
présage de chauds moments

Avril tout fébrile
il était temps mon printemps
avril versatile
à présent le doux temps


UN SOLEIL

Y a un soleil qui se diffuse
dans le prisme de mes pensées
qui se promène et s'amuse
dans le fil de mes journées
Y a un soleil qui éclaire
le chemin de mon existence
son éclat, sa lumière
vitale présence
Et ce soleil qui se diffuse
c'est toi ma prolifique muse
Et ce soleil qui éclaire
c'est toi ma douce partenaire

Il y a un soleil qui réconforte
chaque parcelles de mon être
lorsqu'il frappe à ma porte
je sens mon printemps renaître
Y a un soleil qui réjouit
l'humeur de mes idées
volatise et simplifie
ces minutes attristés
Et ce soleil qui me réconforte
c'est toi ma flamme si forte
Et ce soleil qui me réjouit
c'est toi ma chaude amie

Y a un soleil qui nourrit
de mon arbre chaque cellule
propage son énergie
sans réserve, sans calcul
Y a un soleil qui illumine
les gouttelettes de mes feuilles
et produit on le devine
un arc-en-ciel où je cueille
Et ce soleil qui me nourrit
c'est toi ma compagne jolie
Et ce soleil qui illumine
c'est toi ma source divine

Y a un soleil qui recharge
les piles de ma volonté
qui rétrécie la marge
rêve-réalité
Y a un soleil qui irise
de mon âme le plumage
élimine et cicatrise
de mon cœur tout ombrage
Et ce soleil qui recharge
c'est toi femme sage
Et ce soleil qui irise
c'est toi femme exquise


PETITE RIVIÈRE (Saint-François)

Tout au bout du chemin
au pied de la montagne
la journée commence bien
tu es belle ma compagne
Arrivant de l'estuaire
nous éclate en pleine figure
le fleuve dans toutes ses lumières
nous invite à l'aventure

Adossé à la falaise
le village montre ses couleurs
s'étire tout à son aise
petite rivière du bonheur
Plus loin l'île aux goélettes
se souvient-elle d'ici
presque toutes ces coques faites
avec son bois et ses outils

Au refuge de l'écrivaine
où le rêve se délivre
quelle retraite sereine
pour les mots de tous les livres
En cadence les vagues roulent
en bas le long de la plage
les voilà soudain qui coulent
sur le doux de ton visage

Ses pentes à chaque saison
nuancent leurs coloris
ils nous glissent de sensations
et à chacun ses sucreries
Et le chemin de fer tranquille
qui se perd dans le détour
à l'autre bout c'est la ville
qui attends notre retour

Dis-moi tes gens connaissent-ils
sa véritable richesse
lorsqu'ils nous sourient savent-ils
l'unicité de leur adresse
Car ce n'est pas le hasard
qui lui amène le visiteur
c'est qu'il y cherche quelque part
son petit morceau de bonheur


AUTOMNE SECOND

Le soleil se positionne
pour permettre aux couleurs
qui de tout partout foisonnent
de paraître à leur meilleur
Le bouleau jaune d'envie
se demande pourquoi
cet érable qui rougit
a-t-il tout ton éclat
Quand tes yeux amoureux
me dardent de désir
quand tes doigts silencieux
me suggèrent le plaisir

Les oiseaux qui se préparent
en toute fébrilité
moucherolles, hérons, canards
à leur grande randonnée
ils plieront tout leur bagage
que leur a donné nature
ils déplieront leur plumage
pour une autre aventure
Comme la nôtre débutée
il y a... c'était l'automne
tous ces moments partagés
faut-il qu'on s'en étonne

Et la terre qui s'endort
sous l'humus annuel
pour qu'un jour sans efforts
elle se renouvelle
les atouts de notre été
sur le point de partir
laissons-les se préparer
tantôt à nous revenir
Et partons nous aussi
pour une autre année
continuons la poésie
de nos cœurs ma bien-aimée


LITTÉRAIRAMANT

Si j'avais la plume facile
si j'avais le talent,
les mots me seraient dociles
pour écrire simplement.

Je ferais le plus doux poème
sur les tournants de votre beauté.
Je ferais rimer tous les je t'aime
avec espoirs d'éternité.
Je produirais un roman
sur ce qui me prit un jour,
qui fit de moi votre amant
autant de nuit que de jour.

Je composerais une nouvelle
sur la magnitude de vos yeux,
lorsque votre chair m'appelle
pour son festin amoureux.
Je tenterais peut-être l'essai
sur les moyens de vous atteindre;
vous dire comme il est vrai
que ma flamme ne veut s'éteindre.

J'oserais enfin le théâtre
une simple histoire: celle que l'on vit,
un seul acte: l'amour folâtre
une seule scène: votre lit.


VAL-EN-TEMPS

Comment donc se fait-il
à chaque fois que tu pars,
mon cœur devient fébrile
mon ennui redémarre ?
Ne t'ai-je pas appréciée
à ta juste chaleur ?
Ou aurais-je échappé
une seule miette de bonheur ?

Pourquoi est-ce au moment
de te dire au revoir,
que soudain il me prend
l'étrange désespoir ?
Aurais-je encore oublié
quelque galanterie,
dont ton cœur ma belle aimée
raffole à la folie ?

Ai-je si peu de conscience
de toute la richesse,
que m'apporte ta présence
douceur et tendresse ?
Pourquoi n'ai-je pas compris
que j'étais, du monde entier,
de loin le mieux servi
par l'amour et la beauté ?

Qu'est-ce donc qui m'arrive
quand tu quittes ma maison ?
Je pars à la dérive
sur mon radeau d'émotions.
Reviens-moi au plus vite
que j'essaie à nouveau,
et que cette fois j'évite
tout "j'aurais dû" de trop.


SAINTE AISE

Le soleil va quitter notre plage
le lac inverse le paysage
dans le sillage d'un huart
le canot glisse dans le soir
Sur les traces du p'tit train du nord
depuis peu on circule encore
comme les roues de la locomotive
on pédale entre monts et rives

Presqu'au pied de la grande ville
petit coin de rivage tranquille
où les grandes herbes attendent la marée
d'un fleuve qui se refait une beauté
Au pays des tailleurs de pierres
tout au bout du chemin de fer
où les montagnes sont transportées
en grosses pièces détachées

Là où la chute se fait célèbre
à l'heure où tout devient ténèbres
mille feux éclatent dans le ciel
retombent en millions d'étincelles
Dans l'arôme du pays mystère
la forêt joue avec la mer
symbole d'un recommencement
mais d'où vient la magie de son vent

Quel bel été j'ai passé
quel bel été ma foi
quel bel été j'ai passé
quel bel été avec toi


CYCLE

Après ces jours de retenue
ton corps s'est enfin libéré
d'un symbole reconnu
d'une présente fécondité
et tu vibres toute entière
de tes entrailles la déchirure
point de remède ni de prière
contre cette étrange torture

Et coule coule doucement
ce petit nid dénaturé
qui attendait patiemment
que vienne y nicher
la minuscule perle de vie
issue de ta génitalité
mais qui n'en est que la demie
d'une possible personnalité

Ne crains pas ton impatience
devant cette heure féminine
accepte mon impuissance
devant ta chair qui fulmine
laisse moi poser ma main
sur ton ventre tourmenté
en espérant que demain
il se soit tout apaisé